Une contre-offensive rondement menée
Aussitôt l'opération de Suez découverte, notre association Aggl'eau publique Val d'Orge , adressait une lettre ouverte aux 2 Vice-Présidents chargés de l'eau au sein des nouvelles agglomérations de Grand Paris sud (GPS) et de Coeur d'Essonne Agglomération (CDEA):* M. Philippe Rio, également Maire de Grigny, une commune rattachée d'office à GPS, suite au charcutage préfectorale de la carte intercommunale Essonnienne. Rappelons que Grigny avait été un partenaire actif de la création en 2011de la Régie eaux des Lacs de l'Essonne, même si la commune n'avait pu en bénéficier dans l'immédiat (sa DSP avec Suez ne se termine qu'en 2018)
* M. Sylvain Tanguy , également Maire du Plessis-Pâté et président de la nouvelle régie publique Eau Coeur d'Essonne.
Une lettre ouverte pour sonner l'alarme
Notre lettre ouverte du 15 mars (cliquez sur la lettre pour l'agrandir)La réaction de Sylvain Tanguy
Dès le lendemain,17 mars un premier mail de réaction de M. Sylvain Tanguy nous rassurait par sa clairvoyance à l'égard de l'opération de Suez:"Bonjour à tous
Merci pour cette communication.
J'ai déjà signifié à Suez mon refus de leur système d'adoucissement de l'eau pour plusieurs raisons:
- augmentation du prix de 0,15€ le m3
- leur calcul d'économie sur la production d'eau chaude (chauffage et sanitaire) n'est pas vérifié
- les nouveaux systèmes de production d'eau chaude sont déjà protégés contre le calcaire.
C'est effectivement à mes yeux une manœuvre
pour conforter leur position monopolistique qui va à l'encontre des
intérêts des usagers.
Bien cordialement
Sylvain TANGUY"
Sylvain TANGUY"
Celle de Philippe Rio
Quelques jours plus tard , c'est au tour de M. Philippe Rio de nous rassurer quant à la détermination de l'exécutif de GPS
Mesdames, Messieurs,
Il
est logique que les citoyens se saisissent de la grande question de
l’eau, c’est un bien commun. Cela ne peut pas être une marchandise.
A Grand Paris Sud il n'y a ni confusion, ni connivence. Un travail sérieux est engagé.
Dès
le 23 novembre 2015, le Président Francis Chouat, dans un courrier
adressé au président de la régie « Eau des Lacs de l'Essonne » a précisé
sa position :
« La question de la production et de la distribution de l’eau potable
et de sa maîtrise publique est un enjeu majeur pour nos territoires »,
constatant que « l’essentiel de la production d’eau potable est assurée
par des opérateurs privés sans aucun contrôle
de la puissance publique ». Il ajoutait à ce sujet : « je continuer à
penser qu’il est essentiel que les acteurs publics du Sud Francilien
s’accordent sur une stratégie de maîtrise publique de la production
d’eau potable». Son message est clair.
En
tant que Vice-Président au Cycle de l’eau de Grand Paris Sud, J’ai
sollicité le 17 février par courrier Mesdames Hidalgo, Maire de Paris,
et Blauel, Présidente
de la régie de l’eau "Eau de Paris", au sujet des volumes, et des prix,
disponibles auprès de leur régie et ce, en vue d'une fourniture en eau
potable au bénéfice du territoire de Grand Paris Sud dans la perspective
des contrats avec Suez arrivant à terme.
Avec le conseiller délégué au cycle de l’eau Jacky
Bortoli,
nous avons exposé, le 10 Mars lors d’un rendez-vous de travail, au Directeur général adjoint et à la Secrétaire générale de la régie Eau de
Paris, les besoins et les attentes de Grand Paris Sud.
Les Services de l’agglomération Grand Paris Sud, depuis le 1er Janvier
2017, date de la prise de compétence eau sur tout le territoire, procèdent au rapprochement technique financier et juridique
de chacun des contrats en cours,
permettant de définir les éléments concrets d'un contrat nouveau
d’approvisionnement en Eau qui devrait se traduire par une baisse
importante du prix d’achat et par une offre concurrente à celle de Suez
/Lyonnaise. Cela
faciliterait également l’harmonisation des tarifs de l’eau et des services aux usagers.
Cette démarche est à rapprocher de la mise en garde à l’égard de la Lyonnaise, de Jacky
Bortoli, délégué au cycle de l’eau de Grand Paris Sud, le 17 mars à
propos de l’opération eau douce de la Lyonnaise dans le salon d'un
d’hôtel Evryens. Cette même opération qui a été qualifiée par Mr Sylvain
Tanguy VP au cycle de l’eau de Cœur d'Essonne de«
manœuvre visant à conforter une position monopolistique qui va à l’encontre des intérêts des usagers ».
Voilà
autant d’éléments concrets qui témoignent d’une volonté de se défaire
du monopole de la Lyonnaise que subissent les élus et les usagers et d’y
substituer un service tant de
distribution que de la production d’eau publique"
Philippe RIO
Plus important encore, le communiqué de presse publié en commun par les vices-Présidents de 2 agglomérations, réunissant au total plus de 500 000 habitants et qui déclarent que "nos agglomérations, après la création de leurs régies publiques ont vocation a retrouvé la maîtrise publique de la production d'eau. (cliquer sur le communiqué pour l'agrandir)
Un communiqué commun historique
Il faut apprécier l'importance de ce communiqué commun* Entre les élus de 2 communautés d'agglomération voisines mais dont les relations ont été sérieusement tendues dans les dernières années, du fait des désaccords de leurs présidents face au schéma préfectoral de regroupement forcé des intercommunalités en Essonne.
* Face à une multinationale qui a, durant des décennies , "diviser pour règner" les communes par un lobbying individualisé intensif, faisant croire à chaque élu qu'il serait mieux servi que le voisin. cette déclaration commune est à marquer d'une pierre blanche: elle témoigne d'une volonté de ne plus se laisser piéger et de se travailler ensemble à des solutions affranchies de la quête du profit pour garantir l'accès à l'eau et sa protection.
L'aqueduc de la Vanne traversant "la frontière" entre GPS et CDEA à
la limite du bois de Saint-Europe, symbole du courant d'intérêts
communs de nos agglos pour une eau 100% "démarchandisée" |
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