vendredi 29 mai 2015

Les pratiques illégales et inhumaines des multinationales de l'eau définitivement condamnées

Ce vendredi 29 mai 2015, le Conseil Constitutionnel a rendu sa décision dans le cadre de la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) déposée par la SAUR relative à l’interdiction de l’interruption de la distribution d’eau dans les résidences principales pour non-paiement des factures. 

Son verdict est sans appel : l’interdiction des coupures d’eau est bien conforme à la Constitution.
 
La haute juridiction a considéré que la loi Brottes n°2013-312 qui a instauré cette interdiction des coupures  ne contredisait pas la liberté d’entreprendre, la liberté contractuelle, le principe d’égalité devant la loi ou encore le principe d’égalité devant les charges publiques. 
La loi Brottes est ainsi confirmée et les opérateurs vont devoir s'y résoudre.

Cette décision est l’aboutissement d’un long combat pour le respect de la loi et de la dignité des plus démunis. Après de nombreux jugements de tribunaux d’instance et de grande instance condamnant  la Lyonnaise  (voir le jugement à la fin de cet article ), 
ou les autres opérateurs: Bourges, Valenciennes, Thionville, Lyon, Gonesse),

Le Conseil Constitutionnel ancre le droit à l’eau pour tous dans le droit français. 

Cette avancée en appelle d’autres et notamment la pleine reconnaissance du droit à l’eau et à l’assainissement qui fait l’objet d’une proposition de loi  (déposé conjointement par des députés PS, PCF, EELV, PRG et UDI) dont nous attendons le vote par le parlement dans les prochains mois:
http://www.coalition-eau.org/actualite/le-droit-a-leau-et-a-lassainissement-en-france-bientot-devant-lassemblee-nationale/

Le service public de l’eau sort renforcé du combat mené par France Libertés et la Coordination Eau Île-de-France. Mais, sous couvert de leurs opérations de communication,   ces 2 dernières années ont démontré que  le droit à l’eau est vraiment un droit insupportable pour les entreprises privées.

Leur acharnement à faire passer leurs objectifs économiques avant les droits humains, y compris en bafouant la loi  doit vraiment être pris en compte par les collectivités et les élus à l'heure du choix  pour la gestion du service public d'eau potable:

Qui osera défendre le renouvellement d'une DSP qui nous rendraient dépendants 15 ans de plus de " hors la loi "?


Comment faire confiance , comment espérer négocier un contrat équitable, comment espérer un respect loyal de ce contrat par des opérateurs qui n'hésitent pas à s'acharner sur les plus pauvres  et à bafouer la loi quant elle contrarie leurs intérêts?

Dans le Val d'Orge nous avions été choqués et avions dénoncé le quitus donné à la Lyonnaise pour ses rappports annuels 2013 sur la qualité et le prix de l'eau dans nos communes, (consultables sur notre site par l'onglet ci-dessus documents officiels de l'agglo). En effet, Suez-Lyonnaise au mépris de la vérité y affirmait que  la loi Brottes se limitait à "encadrer les coupures"! 

 L’eau ne peut pas décidément pas  être traitée comme une marchandise. Elle  doit être considérée comme un bien commun permettant à chacun de vivre dignement.

Au plan national, France Libertés et la Coordination Eau Île-de-France restent vigilants quant à l’application de la loi et continuent leurs actions pour protéger les plus démunis et appellent citoyens, élus et associations à poursuivre ensemble la mobilisation.

Dans le Val d'Orge, nous appelons nos décideurs à prendre leurs responsabilités et à créer les  conditions garantissant une gestion de l'eau respectueuse des droits fondamentaux: une gestion publique totalement sous le contrôle des élus et des usagers 

La décision sur le site du Conseil Constitutionnel : www.conseil-constitutionnel.fr







Un exemple parmi d'autres, le jugement du tribunal de Soissons de septembre 2014 condamnant la Lyonnaise

jeudi 28 mai 2015

Mise au point sur l'approvisionnement en eau de la CAVO -lettre ouverte à ses conseillers communautaires

objet: Approvisionnement en eau potable de la CAVO -demande d'un droit de réponse
lettre ouverte



Mesdames, messieurs les Conseillers communautaires,

Lors d'échanges récents avec certains d'entre vous, à l'occasion de réunions publiques organisées dans le cadre de la consultation des Valdorgiens sur la gestion de l'eau potable, nous avons eu la surprise d'entendre qu'ils reprenaient à leur compte l'affirmation suivante :« que le service de distribution de l’eau (de la C.A.V.O) soit géré en régie ou en DSP, l’eau proviendra toujours des mêmes usines). »
Ce postulat tend à présenter comme un horizon indépassable et  incontestable la situation de monopole acquise par Suez-Environnement (lyonnaise) sur la vente d'eau en gros dans la moitié nord de l'Essonne, du fait de ses 4 usines de repotabilisation de l'eau de la Seine.


Cette affirmation n'est assurément pas anodine à l'heure où les Valdorgiens sont consultés  sur l'opportunité d'un passage en régie pour la distribution de notre eau potable. En effet :
 * Affirmer que nous serions  indéfiniment tributaires de  la Lyonnaise pour l'achat de notre eau en gros, comporte l'idée complémentaire que la marge de manœuvre des collectivités est somme toute réduite et que les conséquences d'un changement de mode de gestion le seront tout autant pour les usagers (que ce soit en matière de prix ou d'entretien des réseaux).  Dès lors, est-ce bien raisonnable, pour des résultats si minces, de courir le risque de s'affranchir de la tutelle confortable de délégataires qui, nous affirme-t-on par ailleurs, disposent  «d'un savoir faire historique dans les métiers de l'eau et et de la gestion clientèle » ?  N'est-ce pas plus réaliste de chercher à renégocier les contrats, en élevant la voix pour que les délégataires comprennent que désormais, ils devront se plier aux exigences de notre E
tablissement Public de Coopération Intercommunal?

 Il nous semble que les  conseillers  exprimant cette approche particulièrement prudente d'une décision qui va engager notre avenir pour une quinzaine d'année (en cas de renouvellement de la DSP) n'ont pas eu connaissance de l'ensemble des éléments du dossier  «production de l'eau potable », à savoir :

 
1 * La pré-étude de principe réalisée par Eau de Paris,  à la demande de l'atelier citoyen eau du Val d'Orge (ancêtre de notre association) et présentée lors de la rencontre que nous avions co-organisée le 7 décembre 2013  au pavillon de l'eau. Cette pré-étude confirmait la faisabillité de décliner dans l'avenir à l'échelle de la CAVO (voir même de la CAVO et de la CAECE dans leurs périmètres actuels) la solution de raccordement sur les aqueducs parisiens de la Vanne et du Loing mise en œuvre jadis pour l'hôpital Clémenceau de Champcueil et en 2014 pour Eau des lacs.

Voir le diaporama pages 17 à 23 et,  particulièrement, page 21, le tableau montrant que même en cas de consommation locale  haute, les 2 aqueducs étaient tout à fait capables de répondre conjointement aux besoins des parisiens et des habitants de la CAVO et de la CAECE (a fortiori de la seule CAVO,  si la CAECE ne donne pas suite).
diaporama accesible avec notre article du 28 février 2014:
 http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/2014/02/leau-de-source-arrive-dans-les-robinets.html

Ce que signifie cette étude, c'est bien que le passage en régie  de la CAVO pour la distribution est un impératif, une première étape nécessaire  qui permettrait d'aborder la question de la production pour y répondre avec une nouvelle marge de progrès (comme l'a fait la CALE voisine, en s'affranchissant  d'abord du SEDIF et de Veolia, en créant une régie pour distribuer de l'eau achetée dans un premier temps à la lyonnaise  à Viry,  et en construisant le partenariat permettant, 3 ans plus tard, de bénéficier de l'eau de source moins chère et meilleure des aqueducs parisiens).

Si par malheur, la solution de la DSP était reconduite pour la CAVO pour le délai d'usage (15 ans en moyenne, 12 ans au mieux), toutes ces pistes nous seraient barrées, la Lyonnaise ne pouvant accepter un achat d'eau ailleurs qu'auprès de ses propres usines.

2 * Le jugement rendu par le Conseil de la Concurrence du 3 novembre 2005, condamnant la Lyonnaise  à 400 000€ pour abus de position dominante, notamment lors du renouvellement en 1998 des DSP eau potables des communes de Villemoisson, Saint-Michel et Morsang. ce jugement révélait  les intentions et les moyens  particulièrement redoutables  dont dispose la Lyonnaise pour contrecarrer des offres rivales  pour la distribution,  par une surfacturation de l'eau en gros sortant de ses usines. A ceux qui espèreraient que la peur du gendarme  nous prémunirait aujourd'hui de méthodes aussi condamnables, on doit indiquer que, 10 ans  après ce jugement,  le mécanisme de surfacturation interne renforcé par Suez-Environnement et ses différentes filiales (Lyonnaise des Eaux, Société des Eaux de l'Essonne , les sociétés Eau et Force  et  Eau du sud parisien,  qui se partagent distribution, propriété et gestion des usines essonniennes) est suffisamment opaque pour  présenter  en 2017 comme non-négociable un prix de vente de l’eau dans l’ensemble gonflé.
document complet disponible avec notre article du 1er octobre 2012:
http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/2012/10/maitrise-de-la-gestion-et-et-du-prix-de.html

A toute fin utile nous rejoignons à ce courriel,  ces documents accessibles par ailleurs de longue date sur notre blog.

En tenant compte de ces différents éléments, qui peut sérieusement promettre un rapport de force amélioré et une marge de manœuvre élargie pour notre Communauté d'Agglomération dans le domaine de l'Eau potable, en dehors de la solution du passage en régie publique dès 2017 ?

 Nous demandons donc que  les dépliants officiels adressés aux habitants soient complétés en conséquence et que les réunions publiques promises dans nos 10 communes soient l'occasion des éclaircissements indispensables en matière de production de l'eau potable.


Dans cette attente, et vous en remerciant cordialement d'avance,
Recevez, Mesdames et Messieurs les conseillers Communautaires l'expression de nos respectueuses salutations citoyennes

Aggl'Eau Publique Vald'Orge
Aqueducs de la Vanne et du Loing à Courcouronnes



Lundi, tous ensemble pour la dernière ligne droite de la campagne pour le Oui à la régie

La prochaine réunion du collectif d'animation de notre association
sera principalement consacrée à la dernière ligne droite de notre campagne pour le oui à la régie publique
A ce titre elle est élargie à tous les adhérents et sympathisants d'Aggl'eau publique Val d'Orge
Lundi 1er juin à 20h30
Salle Berlioz, place Berlioz à Saint-Michel sur Orge (dans les locaux de l'ancienne poste)
Nous y ferons le point sur
* la tendance qui s'exprime lors de nos initiatives de diffusion de notre tract et signatures de la carte T
* l'organisation des prochaines distributions et de notre participation aux réunions publics (Sainte-Geneviève, Saint-Michel, Villemoisson )
* Nos démarches pour contrôler la sincérité et la fiabilité du dépouillement de la consultation.
   * La programmation de l'Assemblée générale annuelle de notre association
* le financement de nos activités et documents distribués
Espérant vous y retrouver nombreux 


mercredi 27 mai 2015

Le passage en Régie publique pour l'eau potable: d'abord une question de volonté politique - Le cas de Briis


L’hôtel de ville.

Bernard Vera est Maire de Briis-sous-Forge, commune de 3500 habitants du centre Essonne,depuis 2001. Il est également président du Syndicat Intercommunal de l'Hydraulique et de l'Assainissement de la région de Limours (SIHAL), vice-président du SIAEP, syndicat d'adduction d'Eau Potable de la région d'Angervilliers ( SIAEP ) et 1er vice-président  de la communauté de communes du Pays de Limours 
Nous l'avions sollicité pour notre réunion publique du 27 novembre dernier à Sainte-Geneviève autour du thème "atouts et outils de la réappropriation publique de l'eau en Essonne". Notre curiosité avait en effet été  aiguisée  par sa démarche pour passer en régie publique, dans un secteur de l'Essonne qui semblait, comme le notre voué depuis des décennies à des contrats de DSP particulièrement favorables aux multinationales. Indisponible le 27 novembre, Bernard Vera nous avait confirmé son accord pour nous expliquer de façon plus détaillée la démarche de sa commune.
Bernard VERA

Le rendez-vous qu'il a accordé le 21 mai à 2 représentants de notre association pendant 1h30 environ s'est conclu en retenant le principe d'une réunion publique après la trêve estivale, pour expliquer  au plus grand nombre les étapes et conditions de cette bataille pour la réappropriation de l'eau potable.

 

Situation actuelle

La commune de Briis a souscrit 2 contrats successifs de DSP avec la lyonnaise d'une durée de 50 ans au total, avec une possibilité en février 2015 de faire jouer l'arrêt Olivet (application de la Loi Barnier permettant l'interruption sans frais szq contrats d'eau potable de plus de 20 ans). Son eau potable provient pour 3 hameaux d'un captage du syndicats des eaux d'Angervilliers (en fin de contrat avec Véolia en 2016) et pour le reste de l'usine de Morsang sur Seine de la Lyonnaise des Eaux.

Une volonté politique approuvée par les habitants....

Bernard VERA  que la construction de la régie pour l'eau potable était dans le programme de l'équipe municipale largement réélue lors des dernières élections (mars 2014) parmi d'autres mesures de développement environnemental et notamment en matière d'assainissement et de préservation de la rivière locale;
clic droit sur l'image pour l'agrandir
 Il nous  confirme que ce n'est pas une question d'idéologie mais que ça exige une volonté politique.

Pour Bernard Vera, une expertise était nécessaire, en vue d'établir un projet, et emporter la conviction :
  • des maires des 10 communes du syndicat des eaux d'Angervilliers dont une seule est à gauche (environ 20 000 habitants),
  • et de la population.par des réunions d'information et de débat régulière.
Lever les doutes et les craintes s'est donc fait au fil de réunions publiques ouvertes à tous les habitants à chaque étape du projet : parmi les services publics, l'eau potable est considéré comme l'un des plus essentiels en termes d'obligation de continuité et d'accessibilité à tous. Les réunions ont permis à tous les points de vue de s'exprimer et elles ont montré un intérêt croissant des habitants pour ces question.

.....Confortée par une expertise visant à s'assurer de la faisabilité du projet

L' étude financière et technique de la faisabilité d'une régie a été confiée à Odile de Korner, ancienne directrice de la régie Eau de paris à sa création.
Elle a confirmé de façon incontestable l'intérêt d'un retour en régie. Il est aujourd'hui acquis pour 2016 pour les 9 autres communes du syndicat des eaux, comme le confirme le site du SIAEP (desservant  au total 20 500 habitants) : http://www.siaep-angervilliers.fr/notre-histoire les conseils municipaux devant délibérer en juin 2015 en ce sens.
La preuve a été apportée par exemple que le taux de rendement annoncé par la Lyonnaise était faux : les usagers se voient de ce fait  facturer 4 % de fuites en plus de la réalité vérifiée à Briis, soit une surfacturation de 20 000 €/an depuis des années (énorme à l'échelle de briis)
Briis-sous-Forge étant sous l'emprise d'un contrat plus long que les autres communes, elle a fait appel, pour un audit comptable, à Patrick Dufau de Lamothe (connu pour avoir obtenu la restitution de 170 millions de la Lyonnaise à Bordeaux pour surfacturation de l'eau potable). Cette étude a prouvé que la Lyonnaise s'était déjà largement remboursée des travaux d'entretien réalisés sur les réseaux : l'application de la loi Barnier (caducité des contrats de plus de 20 ans en février 2015) était tout à fait possible : cette interprétation a été confirmée par la direction essonnienne des finances publiques ; la fin du contrat est simplement décalé d'un an (février 2016) pour une parfaite mise en place de la régie. 
Nous avions déjà signalé et salué cette démarche dans notre article 
La régie de Briis sera distincte de celle du Syndicat d'approvisionnement en eau potable d'Angervilliers car l'approvisionnement en eau est différent : Briis met l'accent sur une baisse immédiate de la facture, les autres communes, dont les réseaux et captages exigent des travaux plus importants, leur donnent la priorité ….
La gestion publique avancera pas à pas ; du fait de la taille de la régie, l'astreinte 24h/24 devra au départ rester sous-traitée à la Lyonnaise dans l'attente d'une organisation mutualisée entre opérateurs publics.
Idem pour l'eau en gros qui devra être achetée partiellement à la Lyonnaise au départ (comme ça a été le cas à Viry-Châtillon) avec étude pour se raccorder complètement au Syndicat d'Angervilliers (moyennant une pompe de relevage)
Ont été évoqué également :
  • les modalités de participation des usagers à la gestion de la régie (au conseil d'exploitation, dans le cas d'une régie dotée de la seule autonomie financière, ou au conseil d'administration pour une régie également dotée de la personnalité morale),
  • la question de la tarification sociale, et de la facturation ( relevé des compteurs, etc...)
Une fois l'outil « Régie publique » créé, en février 2016,  l'action pour un service public de qualité et au moindre coût ( notamment avec les premiers mètres cubes gratuits) ne fera que commencer.

La Prédecelle, un bien commun fragile


mardi 19 mai 2015

Un agenda interactif ouvert à toutes les bonnes volontés

Chaque jour de nouvelles initiatives sont programmées pour élargir notre campagne d'information et de mobilisation des valdorgiens pour le oui à la régie publique.
lors de ces échanges, il se confirme que l'intérêt pour la gestion publique est largement majoritaire parmi les habitants.... à condition qu'ils se posent la question! La difficulté principale réside dans l'ignorance de la consultation en cours (enveloppe non reçue, ou prise pour une publicité et jetée aussitôt reçue ) ou dans l'incompréhension de son enjeu (dépliant officiel jugé incompréhensible ou comme encourageant le statu-quo)....très rare sont ceux qui disent avoir renvoyer la carte T reçue.
Cela confirme l'importance de multiplier les contacts de vive-voix, accompagnés de notre tract d'explication  (régie la preuve par 9) et de carte à proposer à la signature.

Pour faciliter l'implication du plus grand nombre, nous avons mis en place 
un agenda interactif framadate, accessible sur la colonne de droite de la page d'accueil du présent blog, rubrique "rendez-vous pour le oui à la régie" en cliquant sur le lien "inscrivez-vous sur notre agenda".
Que vous disposiez de quelques heures ou d'un simple quart d'heure, vous serez le bienvenu pour contribuer à nos initiatives publiques.

Quand l'eau s'affiche




Nous avons tant à gagner à récupérer la maitrise de notre eau potable, et elle aussi à tant à y gagner....ça serait folie de nous en priver

mercredi 13 mai 2015

Propriété des canalisations d'eau potable de la CAVO: La Lyonnaise ne doute de rien!

 Des documents à mettre entre toutes les mains

Les documents communiqués le 8 avril dernier  aux élus de  la Commission Eau de la CAVO  viennent de nous parvenir. Il aurait été dommage qu'ils restent confinés dans cette instance: ils sont en effet particulièrement révélateurs de l'incapacité incurable de Suez-Environnement (ex-Lyonnaise)  à modifier ses habitudes d'abus de position dominante, acquises au fil de ses 89 ans (1926-2015) de délégation renouvellée les yeux fermés dans le Val d'Orge.
L'habitude de proférer des énormités sans jamais devoir les démontrer.
Face à des élus dont l'esprit critique consiste à s'esbaudir, avec moult courbettes, face au  "savoir-faire historique des délégataires dans les métiers de l'eau et dans la gestion clientèle", ça serait dommage de se fatiguer, n'est-ce pas?

Dans beaucoup d'autres endroits, à l'approche de l'échéance des fins de contrats d'eau potable, face à des menaces de retour en régie, on assiste souvent in-extremis à la métamorphose de  nos délégataires-prédateurs en doux agneaux disposés à toutes les concessions et attentions pour sauver leurs rentes de situation.
Chez nous, on n'a pas le sentiment que Suez-Environnement soit ravagé par l'angoisse de perdre un pactole pourtant considérable; ont-ils eu dans les coulisses l'assurance de rempiler, quel que soit le résultat de la consultation en cours? Ou bien leur sentiment de toute-puissance est-il tel que la création d'une régie dépasse leur capacité d'entendement?
A chacun de juger.

C'est moi le proprio parce que même que d'abord c'est moi qui le dit

Toujours est-il que la position du Délégataire qui achemine l'eau potable à 9 des 10 communes et 97% des valdorgiens en matière de propriété de ces canalisations d'eau potable est édifiante:
Selon lui, la plus grande partie de ce réseau (en violet sur la carte de la CAVO ci-dessous) lui appartient, ....pour la simple et bonne raison qu'il le prétend !!!(*plus exactement, il prétend que ces réseaux appartiennent à ESP,  Eaux du sud parisien, une des multiples filiales créées par la lyonnaise  pour gonfler ses tarifs par des jeux de surfacturation interne entre filiales)


 Certes, Suez-Environnement est dans l'incapacité de produire le moindre titre de propriété pour ces réseaux, mais comme les communes sont dans l'incapacité de prouver le contraire, après tout, pourquoi se gêner?
Fort heureusement, cette difficulté  à apprécier jusqu'où ne pas aller trop loin, a fini  par lasser la patience et de la bienveillance de nos élus et techniciens: c'est ce qu'on peut penser,  à la lecture des analyses  du Cabinet d'avocat Levy et Cie appelé à la rescousse pour obtenir la réappropriation sans frais de ces canalisations par la collectivité.
Cette analyse est accessible sur notre page (cf ci-dessous "documents officiels de la CAVO ou par le lien suivant :
https://www.dropbox.com/s/144mrrpyzhqyme0/Diaporama_Commiss%C2%B0_EAU_CAVO_8-04-2015.pdf?dl=0

Une rencontre était prévue avec Suez-environnement et sa filiale ESP le 5 mai pour défendre cette position légitime.






Cette fois-ci, on peut raisonnablement espérer que l'intérêt de la collectivité et de ses habitants ait été défendu avec la vigueur requise et ait finalement prévalu :
L'avenir nous le dira très prochainement.


 La régie, le plus court chemin pour récupérer notre patrimoine

Mais,  sans attendre,  ces comportements insupportables nous donnent une raison supplémentaire de vouloir en finir avec la gestion privée;  la création d'une régie est en effet la condition obligée de retrouver la maitrise et mettre en place la gestion patrimoniale de notre réseau essentiel pour garantir son entretien correct







mercredi 6 mai 2015

Je tu elle nous vous ils disons oui à la régie



La gestion privée assez! on en a assez soupé!
9 décennies  de détournement de l'eau potable du Val d'Orge, pour faire du profit,
ça suffit!
S'indigner c'est bien, s'engager c'est mieux

du 5 mai au 9 juin 2015, participez à la campagne d'Aggl'Eau Publique Val d'Orge

Si les 140 adhérents de notre association et les centaines d'habitants qui se sont prononcés depuis 4 ans en faveur de la régie publique prennent chacun un peu de temps pour contacter, sensibiliser son entourage, les petits ruisseaux de nos contributions individuelles feront la grande rivière du oui à la régie publique :



La réunion de lancement de notre campagne s'est tenue lundi 4 mai
Salle Kergomard,  à Bretigny sur Orge

Nous avons pu y faire le point du caractère particulièrement dissuasif de la consultation engagée par l'Agglomération du Val d'Orge, à partir des documents en cours de distribution dans nos boites aux lettres: article dans le journal de l'Agglomération , enveloppe avec un courrier et un dépliant. Les réunions publiques promises ont disparu, leur organisation étant renvoyée sur les maires des 10 communes, dont la majorité, à ce jour ne veut pas entendre parler. Seule la Maire de Morsang en prévoit une (le jeudi 7 mai, 20h30, 62 avenue René Cassin, maison de la citoyenneté). Le Maire du Plessis-Paté en annonce une à une date à confirmer et, à Longpont, l'opposition municipale palie l'inertie du Maire avec une réunion le 27 mai en soirée.
Dans les papiers distribués, les mots sont pesés: il n'est plus question de demander aux habitants de faire leur choix: non, "les élus" souhaitent recueillir l'avis des habitants avant de se décider, rien ne dit qu'ils respecteront cet avis.
Le dépliant "d'information" joint est rédigé en évacuant soigneusement tous les faits en faveur de la gestion publique: une baisse de prix pour l'usager, la mise en place d'une tarification sociale, des travaux permettant une réduction significative des fuites, etc....
Au mépris de l'expérience positive des nouvelles régies qui n'ont eu aucune difficulté pour accueillir les techniciens issus du privé, la régie est présentée ne disposant au départ d'aucune compétence, la collectivité supportant tout les risques en cas de problème, face à des multinationales qui "disposent d'un savoir faire historique".
En complément de ces documents distribués parmi des dépliants publicitaires, avec le risque qu'ils suivent le même chemin sans être lus, rien n'est prévu pour encourager l'expression des habitants: lundi, les accueils des mairies contactées n'étaient même pas au courant du fait qu'ils étaient sensés distribuer des cartes complémentaires;alors qu'une carte T est distribuée dans des foyers qui peuvent souvent compter 4 ou 5 personnes majeures, le Vice-Président indique qu'il refusera les cartes T autres que celles distribuées par l'agglo,  aucun dispositif de contrôle mis en place pour s'assurer de la sincérité de la consultation.

Ce bilan confirme qu'il faudra compter d'abord et surtout sur nous même pour donner à cette consultation une participation et un résultat favorable à la régie suffisants pour être pris en compte.
Cela signifie:

1- multiplication des initiatives publiques d'information et de signature des cartes T dans les 4 semaines à venir : un calendrier sera régulièrement complété sur ce blog  avec l'aide de chacun en y indiquant toutes les manifestations où rendez-vous sera donné par l'un d'autres nous, en invitant les autres à s'y joindre pour être les plus nombreux sur le terrain.
faites-part à notre association: aggleaupubliquevo@gmail.com  de toute initiative (fête de quartier, manifestations culturelles ou sportives, réunions, lors de laquelle il vous parait opportun d'être présent pour des séances d'info et de signatures, ou tout simplement pour récupérer du matériel à faire signer autour de vous

2- rédaction d'un argumentaire: "la preuve par neuf" des avantages de la régie publique à diffuser pour inviter à la signature de la carte.

un aperçu du texte de cet argumentaire qui va être reprographié dans les prochains jours 





3- sollicitation des maires de Morsang , Plessis-Paté, Leuville pour qu'ils appuient auprès de l'Agglo ou prennent en charge des retirages de cartes T en nombre suffisant pour  les initiatives publiques et distribution dans les boites.

4- interpellation des élus pour qu'ils exigent avec nous des dispositions de contrôle (commission électorale composée d'élus et d'usagers) pour veiller à la sincérité de la consultation. Il ne faut pas être naïf: Suez-Envrironnement (société mère de la Lyonnaise des eaux qui tient 97% du marché de l'eau de l'Agglo du Val d'Orge) se battra par tous les moyens, loyaux ou pas pour ne pas amputés ses parts de marché et les bénéfices faits avec notre eau potable. La sinistre histoire du faux blog écolo créé de toute pièce par la lyonnaise pour saboter l'accord entre la régie des lacs de Viry et Eau de paris en manipulant l'opinion a montré récemment que tous les coups sont permis pour cette multinationale http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/29206/la-lyonnaise-des-eaux-se-desolidarise-de-sa-section-locale/ et http://www.marianne.net/Essonne-la-Lyonnaise-des-eaux-accusee-de-trafic-d-influence_a220836.html
Par sécurité, il nous parait plus sage de comptabiliser , collecter et garder les cardes T singéespour les remettre en mains propres à l'huissier chargé de superviser le dépouillement de la consultation, plutôt que de les remettre à la post.





Buvons à la santé de nos enfants et de notre planète en choisissant l'eau 100% publique

 Et pour élargir la circulation de l'information sur cette campagne, n'hésitez pas à:
- adhérer à notre association  (lien en haut à droite de la page d'accueil de notre blog)
 - vous vous inscrire sur la page facebook de notre association:
https://www.facebook.com/profile.php?id=100004564246460
 page fessedebouc d'Aggl'Eau publique Vald'Orge

- signer la pétition en ligne, en complément la signature des  cartes T sur le site change.org
(également en haut à droite de la page d'accueil de notre blog)
- vous abonner à notre blog pour être informé à chacun de ses nouveaux articles
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En avant pour l'eau, bien commun!



L'eau c'est fait pour la vie, 
pas pour le profit
Je dis oui à la régie!