lettre ouverte
Mesdames, messieurs les Conseillers communautaires,
Lors d'échanges récents avec certains d'entre vous, à l'occasion de réunions publiques organisées dans le cadre de la consultation des Valdorgiens sur la gestion de l'eau potable, nous avons eu la surprise d'entendre qu'ils reprenaient à leur compte l'affirmation suivante :« que le service de distribution de l’eau (de la C.A.V.O) soit géré en régie ou en DSP, l’eau proviendra toujours des mêmes usines). »
Ce postulat tend à présenter comme un horizon indépassable et incontestable la situation de monopole acquise par Suez-Environnement (lyonnaise) sur la vente d'eau en gros dans la moitié nord de l'Essonne, du fait de ses 4 usines de repotabilisation de l'eau de la Seine.
Cette affirmation n'est assurément pas anodine à l'heure où les Valdorgiens sont consultés sur l'opportunité d'un passage en régie pour la distribution de notre eau potable. En effet :
* Affirmer que nous serions indéfiniment tributaires de la Lyonnaise pour l'achat de notre eau en gros, comporte l'idée complémentaire que la marge de manœuvre des collectivités est somme toute réduite et que les conséquences d'un changement de mode de gestion le seront tout autant pour les usagers (que ce soit en matière de prix ou d'entretien des réseaux). Dès lors, est-ce bien raisonnable, pour des résultats si minces, de courir le risque de s'affranchir de la tutelle confortable de délégataires qui, nous affirme-t-on par ailleurs, disposent «d'un savoir faire historique dans les métiers de l'eau et et de la gestion clientèle » ? N'est-ce pas plus réaliste de chercher à renégocier les contrats, en élevant la voix pour que les délégataires comprennent que désormais, ils devront se plier aux exigences de notre Etablissement Public de Coopération Intercommunal?
Il nous semble que les conseillers exprimant cette approche particulièrement prudente d'une décision qui va engager notre avenir pour une quinzaine d'année (en cas de renouvellement de la DSP) n'ont pas eu connaissance de l'ensemble des éléments du dossier «production de l'eau potable », à savoir :
1 * La pré-étude de principe réalisée par Eau de Paris, à la demande de l'atelier citoyen eau du Val d'Orge (ancêtre de notre association) et présentée lors de la rencontre que nous avions co-organisée le 7 décembre 2013 au pavillon de l'eau. Cette pré-étude confirmait la faisabillité de décliner dans l'avenir à l'échelle de la CAVO (voir même de la CAVO et de la CAECE dans leurs périmètres actuels) la solution de raccordement sur les aqueducs parisiens de la Vanne et du Loing mise en œuvre jadis pour l'hôpital Clémenceau de Champcueil et en 2014 pour Eau des lacs.
Voir le diaporama pages 17 à 23 et, particulièrement, page 21, le tableau montrant que même en cas de consommation locale haute, les 2 aqueducs étaient tout à fait capables de répondre conjointement aux besoins des parisiens et des habitants de la CAVO et de la CAECE (a fortiori de la seule CAVO, si la CAECE ne donne pas suite).
diaporama accesible avec notre article du 28 février 2014:
http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/2014/02/leau-de-source-arrive-dans-les-robinets.html
Ce que signifie cette étude, c'est bien que le passage en régie de la CAVO pour la distribution est un impératif, une première étape nécessaire qui permettrait d'aborder la question de la production pour y répondre avec une nouvelle marge de progrès (comme l'a fait la CALE voisine, en s'affranchissant d'abord du SEDIF et de Veolia, en créant une régie pour distribuer de l'eau achetée dans un premier temps à la lyonnaise à Viry, et en construisant le partenariat permettant, 3 ans plus tard, de bénéficier de l'eau de source moins chère et meilleure des aqueducs parisiens).
Si par malheur, la solution de la DSP était reconduite pour la CAVO pour le délai d'usage (15 ans en moyenne, 12 ans au mieux), toutes ces pistes nous seraient barrées, la Lyonnaise ne pouvant accepter un achat d'eau ailleurs qu'auprès de ses propres usines.
2 * Le jugement rendu par le Conseil de la Concurrence du 3 novembre 2005, condamnant la Lyonnaise à 400 000€ pour abus de position dominante, notamment lors du renouvellement en 1998 des DSP eau potables des communes de Villemoisson, Saint-Michel et Morsang. ce jugement révélait les intentions et les moyens particulièrement redoutables dont dispose la Lyonnaise pour contrecarrer des offres rivales pour la distribution, par une surfacturation de l'eau en gros sortant de ses usines. A ceux qui espèreraient que la peur du gendarme nous prémunirait aujourd'hui de méthodes aussi condamnables, on doit indiquer que, 10 ans après ce jugement, le mécanisme de surfacturation interne renforcé par Suez-Environnement et ses différentes filiales (Lyonnaise des Eaux, Société des Eaux de l'Essonne , les sociétés Eau et Force et Eau du sud parisien, qui se partagent distribution, propriété et gestion des usines essonniennes) est suffisamment opaque pour présenter en 2017 comme non-négociable un prix de vente de l’eau dans l’ensemble gonflé.
Ce que signifie cette étude, c'est bien que le passage en régie de la CAVO pour la distribution est un impératif, une première étape nécessaire qui permettrait d'aborder la question de la production pour y répondre avec une nouvelle marge de progrès (comme l'a fait la CALE voisine, en s'affranchissant d'abord du SEDIF et de Veolia, en créant une régie pour distribuer de l'eau achetée dans un premier temps à la lyonnaise à Viry, et en construisant le partenariat permettant, 3 ans plus tard, de bénéficier de l'eau de source moins chère et meilleure des aqueducs parisiens).
Si par malheur, la solution de la DSP était reconduite pour la CAVO pour le délai d'usage (15 ans en moyenne, 12 ans au mieux), toutes ces pistes nous seraient barrées, la Lyonnaise ne pouvant accepter un achat d'eau ailleurs qu'auprès de ses propres usines.
2 * Le jugement rendu par le Conseil de la Concurrence du 3 novembre 2005, condamnant la Lyonnaise à 400 000€ pour abus de position dominante, notamment lors du renouvellement en 1998 des DSP eau potables des communes de Villemoisson, Saint-Michel et Morsang. ce jugement révélait les intentions et les moyens particulièrement redoutables dont dispose la Lyonnaise pour contrecarrer des offres rivales pour la distribution, par une surfacturation de l'eau en gros sortant de ses usines. A ceux qui espèreraient que la peur du gendarme nous prémunirait aujourd'hui de méthodes aussi condamnables, on doit indiquer que, 10 ans après ce jugement, le mécanisme de surfacturation interne renforcé par Suez-Environnement et ses différentes filiales (Lyonnaise des Eaux, Société des Eaux de l'Essonne , les sociétés Eau et Force et Eau du sud parisien, qui se partagent distribution, propriété et gestion des usines essonniennes) est suffisamment opaque pour présenter en 2017 comme non-négociable un prix de vente de l’eau dans l’ensemble gonflé.
document complet disponible avec notre article du 1er octobre 2012:
http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/2012/10/maitrise-de-la-gestion-et-et-du-prix-de.html
A toute fin utile nous rejoignons à ce courriel, ces documents accessibles par ailleurs de longue date sur notre blog.
En tenant compte de ces différents éléments, qui peut sérieusement promettre un rapport de force amélioré et une marge de manœuvre élargie pour notre Communauté d'Agglomération dans le domaine de l'Eau potable, en dehors de la solution du passage en régie publique dès 2017 ?
Nous demandons donc que les dépliants officiels adressés aux habitants soient complétés en conséquence et que les réunions publiques promises dans nos 10 communes soient l'occasion des éclaircissements indispensables en matière de production de l'eau potable.
Dans cette attente, et vous en remerciant cordialement d'avance,
Recevez, Mesdames et Messieurs les conseillers Communautaires l'expression de nos respectueuses salutations citoyennes
Aggl'Eau Publique Vald'Orge
A toute fin utile nous rejoignons à ce courriel, ces documents accessibles par ailleurs de longue date sur notre blog.
En tenant compte de ces différents éléments, qui peut sérieusement promettre un rapport de force amélioré et une marge de manœuvre élargie pour notre Communauté d'Agglomération dans le domaine de l'Eau potable, en dehors de la solution du passage en régie publique dès 2017 ?
Nous demandons donc que les dépliants officiels adressés aux habitants soient complétés en conséquence et que les réunions publiques promises dans nos 10 communes soient l'occasion des éclaircissements indispensables en matière de production de l'eau potable.
Dans cette attente, et vous en remerciant cordialement d'avance,
Recevez, Mesdames et Messieurs les conseillers Communautaires l'expression de nos respectueuses salutations citoyennes
Aggl'Eau Publique Vald'Orge
Aqueducs de la Vanne et du Loing à Courcouronnes |
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