mercredi 5 décembre 2012

Une odeur de gaz de schiste dans le Val d'orge aussi

 Etant donné que la situation sur l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste n’est pas claire et que des déclarations contradictoires laissent penser qu'un revirement gouvernemental  est toujours possible,  et considérant que le territoire essonnien est lui-même menacé par cette exploitation d'hydrocarbures non-conventionnels,
Des citoyens et des associations, notamment de défense de l’environnement, ainsi que plusieurs organisations politiques de l’Essonne se sont retrouvés  le  23 novembre à Longpont-sur-Orge,
pour la création d'un Collectif  départemental "NON AU GAZ DE SCHISTE 91",  afin de sensibiliser, alerter et rassembler l’ensemble des citoyens et élu-es sur le danger de ce genre d’exploitation.

Pourquoi cette création? 
Il  existe à ce jour en Essonne  4 sites de forage pétrolier en voie d'épuisement,  rachetés récemment à Total  par la société Vermilion Energyleader , société canadienne leader mondiale de l'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique : Itteville, Vert-le-Petit et Vert-le-Grand et dans l'agglomération du Val d'Orge, au Plessis-Pâté sur le lieu dit  de "la Croix Blanche, avec une menace directe pour 23 communes limitrophes  : Ballancourt-sur-Essonne – Baulne – Bondoufle - Bouray-sur-Juine – Brétigny-sur-Orge – Cerny - Champcueil – Chevannes - D'Huison-Longueville – Fleury-Mérogis – Fontenay-le-Vicomte - Guigneville-sur-Essonne - Itteville - La Ferté-Alais - Le Plessis-Pâté - Leudeville – Marolles-en-Hurepoix - Mondeville - Saint-Michel-sur-Orge - Saint-Vrain – Sainte-Geneviève-des-Bois – Vert-le-Grand – Vert-le-Petit. Même si Vermillion garde le silence sur ses projets, il est clair qu'il ne vient pas s'accaparer ces sites dans une zone considérée prometteuse en gaz ou huile de schiste, pour faire du maraîchage biologique.

A l'issue cette réunion fondatrice,  le collectif NON AU GAZ DE SCHISTE 91 rappelle qu'il est plus que jamais indispensable, avant toute chose, de voter une loi interdisant totalement l’expérimentation, l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste – quelle que soit la technique utilisée. Ce Collectif Non au gaz de schiste 91  travaillera en liaison avec les autres collectifs partout en France pour multiplier les efforts d’information et de mobilisation tant qu’un cadre législatif clair ne sera pas mis en place, apportant la certitude de l’interdiction de toute recherche, exploration et exploitation des gaz et pétrole de schiste dans notre pays. Les gaz et pétrole de schiste c'est : NI ICI NI AILLEURS NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN

Les dangers de l’exploitation du gaz de schiste pour notre nappe Phréatique
Fortement consommatrice d’eau et d’espace, l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique  a un  fort impact écologique.La fracturation hydraulique peut engendrer la contamination des nappes phréatiques, l’épuisement des ressources en eau, la dégradation des terres et de la qualité de l’air,une  perte de biodiversité et des risques sismiques. Elle est donc indéniablement dangereuse pour la santé humaine et pour l’environnement . On utilise pour les  forages des centaines de produits chimiques dont certains sont  toxiques,voire cancérigènes. De plus, les roches souterraines fracturées libèrent elles aussi des substances toxiques telles que les métaux lourds ou encore de la radioactivité naturelle. Ces polluants peuvent s’infiltrer dans les nappes phréatiques, contaminer l’eau que nous consommons et donc avoir des effets sur notre santé. A cela s’ajoute la question non résolue du retraitement des eaux usées qui remontent à la surface.

Aujourd'hui la bataille engagée pour  reconquête de la distribution  publique de l'eau potable en Essonne pose clairement la question de la reprise en main par les collectivités l'utilisation et donc de la préservation de  nos ressources souterraines en eau.
  
S-EAU-S pour la nappe de Beauce
Les 4 forages achetés par Vermillion, dont celui dont Plessis-Pâté,  se trouvent au-dessus de la nappe phréatique de Beauce. C'est la plus étendue d’Europe avec une surface estimée à 9 500 km² , une capacité de stockage évaluée à environ 20 milliards de mètres cube et une population concernée d'1,5 million d'habitants.  Sa profondeur, souvent faible,  est parfois inférieure à 25 mètres En Essonne, à son extrémité nord, elle est délimitée par la rive droite de l'Orge et la rive gauche de la Seine.
 Elle est déjà grandement fragilisée par diverses pollutions d'origines agricoles ou des projets d'enfouissement de déchets.Il serait irresponsable pour les générations futures de l'exposer à une exploitation mettant en cause sa survie  et compromettant  définitivement son utilisation  pour l'approvisionnement en eau. A l'heure où il s'agit de construire en Essonne une alternative au monopole dont dispose la Lyonnaise des eaux sur la production d'eau potable, avec ses 3 usines de potabilisation. Il est d'intérêt général de protéger farouchement nos ressources souterraines, conformément aux objectifs qui viennent d'être adoptés dans le cadre de son  SAGE   (schéma d'aménagement et de gestion de la Nappe).

Plus d'information et de documentation sur le blog créé par le collectif  "non au gaz et petrole de schiste 91"
http://essonnesansgazdeschiste.blogspot.fr/  Vous y trouverez aussi 2 pétitions complémentaires pour les habitants, l'autre dédiée aux élus locaux

mardi 4 décembre 2012

L'eau , enjeu stratégique de la Palestine à l'Essonne

D'après un article de la rédaction d'Essonne Info (photos de Mathieu Miannay)  

Hael Al Fahoum (ici au centre), le chef de la mission diplomatique de la Palestine en France, a eu droit à des applaudissements nourris après son intervention sur l’adhésion de son pays à l’organisation des Nations Unies

L’exposé de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS a été très suivi. L’intellectuel s’est aussi plié au jeu des questions de la salle, sur la situation géopolitique au proche-orient, et les conséquences diplomatiques du vote de l’assemblée générale de l’ONU.


L’eau, ressource essentielle en  Palestine....

Une table ronde a  eu lieu sur la question de l’accès à l’eau pour les Palestiniens qui vivent dans la vallée du Jourdain.Introduite et animée par Marc LAIMÉ journaliste et membre de l’Institut européen de recherche sur les politiques de l’eau (Ierpe à Bruxelles), elle a vu  la participation  de Najma FARES ABU JAMEE - Palestinienne de Gaza, chercheur à l’Institut de l'eau et de l’environnement de l’Université Al Ahzar, Alexandre ABU ATA - Responsable sensibilisation pour la Cisjordanie à EWASH (coalition d’ONG internationales et palestiniennes pour l’eau et l’assainissement en Territoires Palestiniens Occupés) et de Eran TZIDKIYAHU - Chercheur israélien d’Ir’Amin association pour la dignité et le bien public des résidents de Jérusalem et pour la sauvegarde de son patrimoine et de Pascal BONIFACE, Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Elle s'est accompagnée d'une exposition «Palestine : l’eau confisquée. Quand l’eau devient une arme de la politique d’annexion d’Israël» réalisée par Evry Palestine et l’AFPS Savoie-Albertville

...... Mais aussi en Essonne! 

Le Mois des trois mondes se termine  cette année  par une 

Conférence sur l’eau, 
vendredi 7 Décembre à partir de 19h30, 
à la maison des syndicats d’Evry


Après la projection du film Villes en eux troubles de Yves Entenich, un débat réunira les acteurs locaux impliqués dans le retour au public de l’eau. Gabriel Amard commentera l’expérience réalisée sur Viry-Grigny de régie publique pour l’eau (lire sur Essonne Info), Edith Morin, président de la Régie publique d'Evry-centre-Essonne qui s’apprête à reprendre la main sur la distribution du précieux liquide. Interviendront également Jean-Luc Touly de la fondation Danièle Mitterrand et Jean-Pierre Gaillet, membre du conseil d’exploitation de la nouvelle régie évryenne.