La question clé du prix de notre eau potable en 2017
Après une première séance d'installation du conseil d'administration (CA) de la régie, ses 3 premières réunions aborderont la question essentielle de la tarification de l'eau qui sera distribuée par la régie à partir du 1er mai 2017.* Une première séance, le 13 septembre prévue, pour donner aux membres du CA toutes les infos utiles sur les marges de manœuvres réglementaire et économique ouvertes pour fixer le prix de l'eau. Un objectif louable, mais qui n'a malheureusement pas été atteint du fait du moyen retenu pour "éclairer le débat "; le recours à un cabinet privé (pour un coût qui reste à obtenir) Espelia , nouveau nom de SP 2000. Un cabinet qui avait déjà été grassement payé par l'Agglo du Val d'Orge il ya 2 ans pour un audit sensé faciliter le choix du mode de gestion de l'eau potable à l'issue des contrats en cours avec Veolia et Suez-Environnement (ex Lyonnaise des Eaux) .
Parle-t-on du coût d'un droit..... ou du prix d'une marchandise?
On le verra plus loin, sous couvert d'une pseudo objectivité technique et juridique, l'exposé d'Espélia s'est avéré très orienté, mettant l'accent sur les nombreux obstacles qui selon eux, s'opposent au choix d'une tarification progressiste , vertueuse à la fois sur un plan social et selon des critères de préservation de la ressource.Sur la base de cet exposé, en gros, le seul choix possible serait ... de continuer comme aujourd'hui!.... un non-choix qu'il n'est pas possible d'accepter, considérant que la grille tarifaire de l'eau distribuée demain par la régie doit donner un signe fort quant aux potentialités offertes par la gestion publique
Une Assemblée Générale qui tombe à pic pour valider nos propositions
* la 2ème séance du CA , annoncée pour le 18 octobre, doit en principe permettre un véritable débat à partir des éléments de contexte fournis en septembre:
une 2ème réunion programmée opportunément quelques jours après notre Assemblée générale , le samedi 15 octobre à la Norville, qui abordera la question et sera l'occasion de valider et populariser nos propositions en matière de prix de l'eau. Nous aurons la chance d'accueillir lors de cette assemblée, Bernard Maurin, premier vice-président ( représentant le collège des usagers) de la Régie Eau des lacs de l'Essone. Associé de près à ce titre à l'élaboration de sa première grille tarifaire en 2012, il pourra utilement éclarire nos débats des enseignements de cette expérience récente
* enfin, une 3ème réunion, prévue en Décembre, qui sera l'occasion à la fois de voter le premier budget de la régie et d'adopter sa tarification.
L'imagination au rencart
13 septembre, premier épisode, les données du débat : une tarification porteuse de justice sociale et de préservation de nos ressources en eau est-elle possible ? "Ne prenez pas vos désirs pour des réalités", répond Espelia.En matière de tarification différenciée selon les catégories d'usagers et selon les volumes consommés, les expériences de collectivités sont nombreuses et variés depuis une décennie. Nous aurions pu nous rapprocher d'elles pour en tirer facilement tous les enseignements, profitant de l'état d'esprit de coopération qui caractérise les opérateurs publics de l'eau potable. Ce n'est malheureusement pas l'option retenue: conformément aux consignes données par le Président de l'Agglo coeur d'Essonne au CA de la régie, le jour de sa mise en place, pas question d'y aborder des débats de politique environnementale ou sociale. la gestion de l'eau est une question technique, point. seuls des considérations réglementaires ou comptables doivent guider ses choix, compris?
Ici, Monsieur, on ne fait pas de politique, on gère
La décision de confier à une officine privée la mission de nourrir nos réflexions répondait à ces consignes; Espelia s'en est acquitté avec zèle; aucun moment dans son exposé, l'accès à l'eau n'a été présenté comme un droit fondamental; l'eau n'y a pas plus été appréhendée comme un bien commun universel; Ignorant totalement la prise de conscience planétaire intervenue depuis 15 ans en ce domaine, sans même évoquer les batailles acharnées qui opposent les lobbys des prédateurs de l'eau potable aux citoyens et à certains de leurs élus qui veulent libérer l'eau de leurs emprise, Espelia nous a conté une histoire dans laquelle les textes applicables, les jurisprudences, apparaissent comme des obstacles naturels auxquels il faut se résigner, une histoire soigneusement expurgée de toute volonté politique d'améliorer l'accès à l'eau.La manifestation la plus choquante de cette invitation à se résigner à l'ordre établi? L'évacuation complète de la question du coût de production de l'eau qui restera achetée à Suez-Environnement pour être distribué dans nos foyers. Sachant qu'il s'agit de la part principale du coût du litre d'eau, il n'est ni très sérieux ni très motivant de discuter du prix de l'eau en repoussant à plus tard le débat et les décisions à prendre d'urgence pour avancer rapidement vers la réappropriation sociale de cette étape clé du cycle de l'eau.
Jugez-en à travers le visionnage, agrémenté (dans des cadres de textes rouges) de nos commentaires signalant le caractère souvent contestable des données utilisées et même dans certains cas, de véritables contre-vérités. cliquez ici:
diaporama Espelia avec nos commentaires
précision: ce document, ne peut être totalement visualisé sur la plate-forme owncloud où il est référencé; pour pouvoir le lire complètement , commentaires compris, vous devrez le téléchargez sur votre ordinateur
Cette présentation sera complétée sous peu de nos contre propositions précisées à l'occasion d'un groupe de travail qui s'est réuni le 28 septembre
A bientôt,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Réactions, questions, commentaires