Résumé des étapes précédentes de
cette saga coûteuse et erratique:
Décembre 2011 : le
président de la CAVO fait voter par le conseil communautaire le
lancement d'études sur les contrats de délégation à la Lyonnaise
et à Véolia du service de l'eau potable pour les 9 communes de
l'Agglomération.
Alors que la nouvelle régie publique
voisine de l'Eau des lacs de l'Essonne, propose son aide gratuitement
pour préciser les conditions de réussite d'un retour en gestion
publique à l'issue des contrats en cours, la délibération votée
écarte cette aide et décide a priori de sous-traiter à des bureaux
d'étude privés
31 août 2012 : date limite
de réception des offres des cabinets concurrents pour l'attribution
de ce marché d' études
7 novembre 2012 : la
commission d'appel d'offre (CAO) retient le cabinet SP 2000, dont
l'offre est, pourtant de très loin la plus coûteuse (140 000 euros
, alors que 6 offres s'échelonnent entre 54 500 et 85 900 euros!).
Pour justifier un choix
aussi coûteux pour les contribuables, l'accent est mis sur la
qualité des moyens mobilisés par SP 2000 pour rendre une copie
complète dans un délai resserré.
Fin 2012 : la
procédure d'attribution du marché prend un tour chaotique, les
dirigeants laissant entendre que le choix de la CAO n'est pas
définitif et que la concertation se poursuit, etc...
31 décembre 2012 : date
limite de validité des offres déposés, conduisant à la
confirmation du choix de SP 2000.
Le CCAP (cahier des clauses
administratives particulières) du marché fixe un délai de 10
mois maximum, soit jusqu'au 31
octobre 2013, pour la production de la première partie de
l'audit, celle qui porte sur la qualité des contrats en cours avec
Suez-et Veolia pour les 8
communes déjà membres
de l'agglomération en 2012, et jusqu'au 31 décembre 2013
pour Longpont.
Février 2013 :
Dans le journal de l'Agglo , le président de l'Agglomération
confirme que toute cette procédure vise à aborder la question de la
gestion de l'eau dans la plus total transparence. Sur la même page,
2 mensonges grossiers jettent malheureusement le doute sur ces
nobles proclamations : 1°/l'annonce de la réalisation , dès
2012, de l'audit sur les contrats en cours et de l'étude
technico-économique du réseau, alors que ces études n'ont pas
démarré. 2°/ l'affirmation que la commission consultative des
services publics locaux a été associée à la rédaction du cahier
des charges de l'audit, alors qu'elle n'a même pas été réunie une
seule fois pour en connaître la teneur.
Juin 2013 :
L'opacité devient totale : les représentants de SP 2000
excluent tout échange avec des usagers du service public et toute
prise en considération de leur avis sur sa qualité et son prix. Ils
affirment que leur commanditaire (le président de le CAVO) ne les
pas mandatés
pour cela. Dans le même temps, suite à des informations dans la
presse sur les liens étroits entre la CAVO, la Lyonnaise
et la société GTO travaillant pour l'une et l'autre, les
rares élus qui osent demander des éclaircissements sur ces
affaires, se voient accusés de trahison et invités à se
taire ou à démissionner.
Octobre 2013 : à quelques
semaines de la date limite de présentation de la première partie de
l'audit, services et dirigeants de l'agglo évoquent désormais
l'échéance d'Avril 2014 pour cette présentation
31 octobre 2013 : date
limite de présentation, il se confirme que l'audit de prestige
attendu n'est pas au rendez-vous, qu'il ne sera pas présenté avant
la fin du mandat en cours (mars 2014) des dirigeants de
l'agglomération du Val d'Orge, et qu'il n'apportera les éclairages
nécessaires sur le bilan de mandat de ses dirigeants en matière de
gestion de l'eau. Peut-être que plus tard, en Avril , la nouvelle
équipe élue à la tête de la CAVO en retrouvera-elle la trace ?
Questions sans réponses :
Qu'est-ce qui explique cet « oubli » des échéances
fixées pour cet audit, sans aucune critique envers le cabinet
d'audit pour cette dérive grave ? Les informations recueillies
sont-elles si accablantes qu'il faille éviter leur divulgation
avant les échéances électorales ? Le Cabinet SP 2000, malgré
le coût particulièrement élevé de ses prestations, n'est-il pas
en capacité de s'acquitter de sa mission ? Toute cette
opération n'a-t-elle pour finalité que de jouer la montre, de
perdre du temps, pour que la question de la préparation du retour
en régie de l'eau soit abordée trop tard pour être correctement
résolue ???
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