Parmi les participants, provenant de 9 des 10 communes concernées, on notait 1/3 d'élus municipaux dont 2 maires, 2 vices-présidents et de nombreux conseillers communautaires, ce qui dénote une attention nouvelle aux questions abordées.
Il faut dire que l'actualité y invite : après des décennies de soumission résignée des collectivités locales françaises à une gestion privée de l'eau, synonyme de facturation abusive et de de manque d'entretien des réseaux, les recréations récentes de régies publiques montrent qu'il n'y a aucune fatalité en ce domaine, à l'échelle d'un village comme à celle de Paris. Dans les environs, la création en janvier 2011 de la régie publique des Lacs de l'Essonne,et l'annonce d'un choix identique pour Evry-Centre Essonne en 2013, ont conforté tous les participants dans leur conviction que le Val d'Orge devait se joindre au mouvement. A condition de s'en préoccuper sans attendre l'échéance d'expiration des contrats en cours en 2017, une date à première vue lointaine : face à des multinationales prêtes à tous pour préserver un marché aussi lucratif , la reprise de la gestion de l'eau en régie doit être préparée par une intervention élargie de tous les habitants pour devenir réalité. Sachant que l'enjeu dépasse la seule distribution de l'eau potable : à l'échelle du bassin de vie des 300 000 habitants du Val d'Orge et des 2 agglomérations voisines, il s'agit de retrouver la maîtrise de cette ressource essentielle dès son extraction, dans des conditions réservant sa qualité et sa permanence.
Pour les intervenants, nul besoin de s'attarder dans des débats juridico-techniques, les exemples parlent d'eux-même : d'abord, pas une seule collectivité qui s'est affranchie de la gestion du privé n'a fait ensuite machine arrière ; ensuite, dans tous les cas, ce retour en gestion publique s'est traduit pour l'usager par une réduction souvent importante du coût du litre d'eau ; enfin, les établissements créés permettent aisément la reprise des anciens salariés des multinationales qui apprécient plutôt de mettre leurs compétences au service de l'intérêt général .
Cette démarche peut aussi s'appuyer sur l'aide offerte par le conseil régional aux collectivités de mener des études indépendantes des délégataires pour faire la lumière sur les contrats en cours et préciser les conditions requises pour une vraie liberté de choix.
Au cours des débats, les questions soulevées traduisaient plutôt une envie d'élargir cette démarche que des hésitations à s'y lancer : comment faire plus et mieux pour les services d'ores et déjà en régie tels que l'assainissement ? Comment prendre appui sur les régies locales créées pour construire le grand service public de l'eau qui garantira sur tout le territoire des tarifs équitables ? Comment inscrire l'action engagée dans le Val d'Orge dans la préparation du « Forum alternatif mondial de l'eau » prévu à Marseille en Mars 2012 ?
Autant d'enjeux qui ont conduit les participants à s'accorder les suites proposées en conclusion de cette réunion : une invitation de tous les val d'orgiens à devenir acteurs de la réappropriation collective de l'eau , ce bien commun si précieux, la création d'un comité d'animation de cette campagne réunissant des représentants des habitants élus et associations des 10 communes.
l'article du républicain rendant compte de la réunion
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