Dimanche 22 mars 2015, la journée mondiale de l'eau est placée cette année sous le thème eau et développement durable.
Cette thématique est l'occasion pour nous de rappeler combien la gestion privée, qui prédomine encore en France pour l'eau potable, est préjudiciable à une préservation durable de ce bien commun si fragile.
Aujourd'hui, les exigences des actionnaires dictent les choix de gestion et d'investissements des multinationales qui dominent encore les services publics d'eau potable en France. Elles sont devenus inconciliables avec la préservation à long terme d'une eau potable de qualité. Pourquoi?:
* Leur impératif d'un retour immédiat sur investissement (taux de profit annuel ou "taux de rendement") à 2 "chiffres" (c'est à dire supérieur à 10%) pèse lourdement sur les exigences de qualité et d'économie de la ressource. Ces profits poussent à:
* Des économies systématiques sur la réhabilitation des réseaux, de ce fait très insuffisamment entretenus ( dans la CAVO, le rythme actuel de travaux permet une réhabilitation tous les 300 à 400 ans, alors que la durée moyenne de bonne conservation des réseaux est de 100 ans environ). Plus il y a de fuites, plus il y a de mètres cubes d'eau à facturer, plus le chiffre d'affaire augmente, cette logique productiviste, c'est l'ennemi d'une gestion raisonnable.
* Une réduction des effectifs, avec des secteurs géographiques toujours plus étendus à surveiller pour les équipes de maintenance, avec des délais d'interventions en cas de fuites nécessairement plus longs, source de gaspillage.sans compter une ignorance particulièrement désinvolte du patrimoine de production et distribution d'eau potable (cartographie inexistante ou très incomplète). Une réduction d'effectifs également pour les services clientèles, ce qui fait que la moindre réclamation se transforme parcours du combattant.
* Plus grave, en Essonne, cette logique se traduit par une passivité et même une complicité des opérateurs d'eaux avec les pratiques d'agriculture intensive et d'usage de produits phytosanitaires polluant pour nos ressources souterraines rendant ces ressources impropres à la consommation: cette situation a rendu les villes et les usagers totalement captifs des usines de repotabilisation de l'eau dont la Lyonnaise a le monopole en Essonne: des opérations à l'empreinte carbone très coûteuse pour notre planète
* Défense d'un système dans lequel les gros agriculteurs les plus prédateurs d'eau potable, sont encouragés par des tarifs plus avantageux, et par un transfert sur les particuliers de la part la plus lourde de la fiscalité instaurée pour l'assainissement et la dépollution.
* Un modèle capitaliste qui permet aux opérateurs de démultiplier artificiellement leurs filiales pour empècher tout contrôle. sous-couvert du nom historique "Lyonnaise des eaux"
on trouve l'actionnaire dominant GDF-SUEZ, SUEZ ENVIRONNEMENT qui contrôle la
Lyonnaise des eaux, qui ne comprend pas moins que 4 tentacules en Essonne, entre production, distribution et études:
* Eau et Force (propriétaire des usines de repotabilisation de viry morsang vigneux)
* Eau du Sud Parisien (ESP) , (gestionnaire des mêmes usines de repotabilisation)
-* Société des Eaux de l'Essonne (SEE) (qui achète au prix fort aux 2 usines de morsang et viry l'eau qu'elle vend ensuite aux usagers du Val d'Orge,
* SAFEGE (qui dans le cadre d'un groupement, récupère chaque année de nombreux marché de Maitrise d'oeuvre de la CAVO ou qui est financé par la préfecture pour la cartographie des risques d'inondations en Essonne) . Cette démultiplication permet des jeux de surfacturation interne (location au prix fort des locaux entre filiales, surfacturation du prix de vente de l'eau en gros etc...) et d'optimisation fiscale mais handicape sérieusement une vision et une approche globales du cycle de l'eau.
Première visite d'état des lieux
Pour marquer notre détermination à préparer la création d'une régie publique pour la distribution de notre eau potable, nous donnons rendez-vous à tous les valdorgiens devant siège de suez-environnement -lyonnaise des eaux dans notre secteur: Agence Suez-Lyonnaise de Villemoisson sur Orge
Le dimanche 22 mars 2015,
à 10 heures du matin
46 rue des Gardes Messiers
à Villemoisson sur Orge
Nous vous y attendons nombreux
Ce premier repérage des lieux sera suivi dans les prochaines semaines d'une proposition de rencontre aux salariés de Suez-Lyonnaise, en présence de salariés de Veolia ou la Lyonnaise qui ont déjà connu l'expérience positive d'un passage en régie publique et d'un transfert de contrat du délégataire privé à à la régie publique.
Cette
initiative est aussi pour nous l'occasion de rappeler aux dirigeants
de l'Agglomération du Val d'Orge l'engagement qu'ils ont pris
le 17 décembre 2015, par une délibération adoptée ce jour-par le
conseil communautaire, à savoir :
L'organisation d'un scrutin
en juin 2015 pour laisser aux habitants le choix du futur mode de
gestion de l'eau potable à la fin des contrats de délégation en
cours (mai 2017)
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